La fiscalité des œuvres d'art en 2019

Les œuvres d’art ne sont pas soumises à l’ISF et les entreprises qui achètent des œuvres originales d’artistes vivants pour les exposer au public peuvent, dans certaines conditions, déduire le prix d’acquisition de leur résultat imposable.

Lorsqu’on achète une oeuvre d’art, un taux de TVA de 20% s’applique normalement. Cependant, si l’acquisition est réalisée en France directement auprès de l’artiste ou de ses ayants-droit, ce taux est ramené à 5,5 %, soit l’un des plus bas relevés dans l’Union européenne.

Le placement en oeuvres d’art est sans doute celui qui procure le plus d’avantages fiscaux.

Acheter directement auprès de l’artiste vous garantit :

  • l’authenticité des œuvres, par un document signé de la main de l’artiste, 
  • un emballage soigné (bulles, doubles cartonnages, renforts),
  • une livraison express avec remise en mains propres
  • un retour gratuit sous 15 jours après réception,
  • une facture détaillée avec les données vous permettant de justifier l’économie d’impôt.

Pour plus de renseignements sur la défiscalisation, n’hésitez pas à me contacter:

    LE MÉCÉNAT D’ENTREPRISE, UNE EXCELLENTE INITIATIVE POUR VOTRE ENTREPRISE

    Au-delà du simple avantage fiscal, l’achat d’une œuvre d’art par l’entreprise est un excellent relais de communication.

    Pensez à l’inauguration lors de l’installation de l’œuvre dans vos locaux. Une occasion toute trouvée pour inviter vos clients privilégiés, vous pouvez également mentionner votre soutien aux artistes sur vos supports habituels : site Internet, newsletter ou plaquette.

    L’achat d’art par une entreprise permet de valoriser son image auprès de ses salariés mais aussi de ses clients, prospects et partenaires. L’entreprise peut investir dans un artiste en adéquation avec ses valeurs, communiquer sur cette collaboration.

    Défiscalisation lors de l’acquisition d'une oeuvre d'art en france

    Quelle que soit l’activité de l’entreprise, la déduction concerne :

    • les sociétés soumises, de plein droit ou sur option, à l’impôt sur les sociétés (IS) ;
    • les entreprises individuelles soumises à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC.

    Les œuvres achetées en vue de la revente figurent parmi les stocks de l’entreprise (négociants, galeries d’art, ou toute entreprise intervenant dans les transactions d’œuvres d’art) et n’ouvrent pas droit à la déduction.

    https://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/vosdroits/F32914

    Œuvre originale d’un artiste vivant

    Pour bénéficier de la déduction, l’entreprise doit exposer l’œuvre d’art dans un lieu accessible gratuitement au public ou aux salariés, à l’exception de leurs bureaux, pendant 5 ans (soit la période correspondant à l’exercice d’acquisition et aux 4 années suivantes).

    Les œuvres concernées sont :

    • des tableaux, peintures, dessins, aquarelles, gouaches, pastels, monotypes, entièrement exécutés de la main de l’artiste ;
    • des gravures, estampes et lithographies, tirées en nombre limité directement de planches entièrement exécutées à la main par l’artiste, quelle que soit la technique ou la matière employée, à l’exception de tout procédé mécanique ou photomécanique ;
    • des productions en toutes matières de l’art statuaire ou de la sculpture et assemblages, dès lors que ces productions et assemblages sont exécutés entièrement de la main de l’artiste, à l’exclusion des articles de bijouterie, d’orfèvrerie et de joaillerie ;
    • des fontes de sculpture à tirage limité à 8 exemplaires et contrôlé par l’artiste ou ses ayants-droit ;
    • des tapisseries faites à la main, sur la base de cartons originaux fournis par l’artiste, limitées à 8 exemplaires ;
    • des exemplaires uniques de céramique, entièrement exécutés de la main de l’artiste et signés par lui ;
    • des émaux sur cuivre, entièrement exécutés à la main, dans la limite de 8 exemplaires numérotés et comportant la signature de l’artiste, à l’exclusion des articles de bijouterie, d’orfèvrerie et de joaillerie ;
    • des photographies prises par l’artiste, tirées par lui ou sous son contrôle, signées et numérotées dans la limite de 30 exemplaires, tous formats et supports confondus.

      À savoir :

    les productions artisanales ou de série ne constituent pas des œuvres originales.

    L’artiste doit être vivant au moment de l’achat de l’œuvre. L’entreprise doit pouvoir justifier de l’existence de l’artiste à la date d’acquisition.

    L’exposition de l’œuvre peut être réalisée :

    • dans les locaux de l’entreprise, à condition qu’ils soient effectivement accessibles au public ou aux salariés (il ne peut pas s’agir d’un bureau personnel, d’une résidence personnelle ou d’un lieu réservé aux seuls clients de l’entreprise, par exemple) ;
    • lors de manifestations organisées par l’entreprise ou par un musée, une collectivité territoriale ou un établissement public auquel le bien aura été confié ;
    • dans un musée auquel le bien est mis en dépôt ;
    • par une région, un département, une commune ou un de leurs établissements publics ou un établissement public à caractère scientifique, culturel ou professionnel.

    L’exposition doit être permanente (pendant les 5 années requises), et non réalisée à l’occasion de manifestations ponctuelles (exposition temporaire, festival saisonnier, notamment).

    Quelles que soient les conditions d’exposition au public adoptées par l’entreprise, le public doit être informé du lieu d’exposition et de sa possibilité d’accès au bien. L’entreprise doit donc communiquer l’information appropriée au public, par des indications attractives sur le lieu même de l’exposition et par tous moyens promotionnels adaptés à l’importance de l’œuvre.

    Le prix d’acquisition de l’œuvre d’art (ou de l’instrument) peut être déduit de manière extra-comptable du résultat imposable de l’exercice d’acquisition et des 4 années suivantes, par fractions égales, soit 1/5e (20 %) chaque année.

    La base de la déduction est constituée par le prix de revient de l’œuvre ou de l’instrument, correspondant à la valeur d’origine (son prix d’achat, augmenté des frais accessoires éventuels et diminué de la TVA récupérable).

    Les frais supportés lors de l’acquisition, qui ne sont pas inclus dans son prix de revient (notamment les commissions versées aux intermédiaires), sont exclus de la base de la déduction ; ils sont immédiatement déductibles.

    La déduction ne peut pas dépasser 5 ‰ (pour mille) du chiffre d’affaires hors taxe de chaque exercice, minorée du total des versements effectués au titre du mécénat.